Usages et pressions sur la ressource
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les eaux superficielles couvrent 86% des usages, les 2/3 provenant du système Durance-Verdon.
Les eaux souterraines sont importantes et très diversifiées (nappes alluviales, aquifères karstiques, aquifères profonds) mais leurs statuts de milieux « invisibles » rendent difficile la mobilisation des décideurs, d’où un déficit de connaissance, de gestion et de protection.
Le Rhône constitue un potentiel discuté. Il représente près de 4 fois l’ensemble des autres ressources superficielles de la région, mais sa qualité peut en limiter l’usage. (extrait Diagnostic du SOURSE)

Les usages de l'eau sont nombreux et de plus en plus importants, ce qui n'est pas sans conséquence.Â
Ces usages occasionnent des interactions et des pressions sur les milieux aquatiques auxquelles s'ajoutent la pollution, la sécheresse et le changement climatique.
Ces besoins croissants risquent dans quelques années d'occasionner des concurrences et des conflits d'usage. Heureusement, l'opinion publique prend conscience que l'eau devient un enjeu majeur et que sa gestion et sa préservation concernent chaque individu.
Les usages de l'eau peuvent être d'ordre :
- Domestiques (ex. alimentation en eau potable, assainissement collectif et non collectif des eaux usées domestiques) ;Â
- Agricoles (ex. irrigation) ;
- Industriel ou commerciaux (ex. caves vinicoles, cimenteries, extraction de granulats…) ;
- Hydroélectriques (ex. usines de production d'hydroélectricité) ;
- Socio-économiques et de loisirs (ex. pêche, aquaculture, canoë-kayak, pédalos, baignade, plongée, thermalisme…).
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est soumise à une forte demande en eau et les pressions sur cette ressource s'exercent à des périodes où celle-ci est la plus vulnérable.
En effet, l'activité économique dans notre région occasionne en mer et en montagne des pics d'activités pendant les périodes où les cours d'eau sont les plus fragiles. C'est ce que l'on appelle l'étiage (période de l'année ou le débit d'un cours d'eau atteint son point le plus bas).
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Dans notre région, aussi bien dans les stations de ski que sur le littoral, on observe un décalage entre les cycles d'activité humaine et les cycles biologiques. Au moment où la population est la plus nombreuse et consomme le plus, les réserves locales en eau sont les plus faibles et les écosystèmes les plus fragiles.
La Région PACA, au travers de son Schéma d’Orientations pour une Utilisation Raisonnée et Solidaire de la ressource en Eau (SOURSE) a réalisé, dans sa première phase, un diagnostic de la ressource et des usages actuels.
Il indique que les eaux superficielles couvrent 86% des usages dans la région, les 2/3 provenant du système Durance-Verdon. Les eaux souterraines sont importantes et très diversifiées (nappes alluviales, aquifères karstiques, aquifères profonds) mais leurs statuts de milieux « invisibles » rendent difficile la mobilisation des décideurs, d’où un déficit de connaissance, de gestion et de protection.
Ces ressources souterraines assurent 50% de l’alimentation en eau potable (60% dans les nappes alluviales, 25% dans les aquifères karstiques).
Le Rhône constitue un potentiel discuté. Il représente près de 4 fois l’ensemble des autres ressources superficielles de la région, mais sa qualité peut en limiter l’usage.

Pour en savoir plus sur les usages et les pressions en Provence-Alpes-Côte d'Azur, retrouvez toutes les données de l'Agence de l'Eau RMC sur le site Internet eaufrance.
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Retrouvez aussi sur le site Internet les grands objectifs SDAGE sur l’eau et l’assainissement, les ressources majeures, les captages prioritaires, la gestion quantitative, l’urbanisme, les industries, la pêche en eau douce et la pollution par les PCB.
Vous y retrouverez également, pour certaines thématiques, des actualités règlementaires ainsi que des liens vers d’autres sites, d’autres publications ou guides pour aller plus loin et pour voir comment mettre en place concrètement les objectifs du SDAGE à différentes échelles.

Site Internet I Irrigation 84 I Juillet 2016
Site internet mutualisé entre l’Association des irrigants de Vaucluse (ADIV 84) et la Fédération départementale des associations syndicales de Vaucluse (FDAS 84).
Son objectif : apporter des informations sur l’irrigation agricole de Vaucluse, individuelle comme collective, tant en matière administrative, que technique, réglementaire et pratique.

Notre région dispose également d’un des cinq plus grands gisements d’énergies renouvelables de France, grâce aux 21 grands barrages et aux 108 petites centrales hydroélectriques qui turbinent l’eau de la Durance, du Verdon, de la Siagne, de la Vésubie, de la Roya…

Publication I Outil réglementaire I Ministères I 72p I 2017
Ce nouveau plan a vocation à intégrer toutes les molécules susceptibles de polluer les ressources en eau et est dédié à la protection des eaux de surface continentales et littorales, des eaux souterraines, du biote, des sédiments et des eaux destinées à la consommation humaine.
Jusqu’à présent, certaines situations de crise et la multiplicité des molécules avaient conduit les pouvoirs publics à organiser son action autour de 3 plans :
- le plan national de lutte contre les polychlorobiphényles (PCB),
- le plan national sur les micropolluants,
- le plan national sur les résidus de médicaments.
Ces trois plans étant arrivés à leur terme, un nouveau plan unique pour réduire les émissions de micropolluants pour préserver la qualité des eaux et la biodiversité, a été élaboré par les ministères en charge de l’Ecologie, de la Santé et de l’Agriculture, avec l’appui des parties prenantes concernées.
Il vise à répondre aux objectifs de bon état des eaux fixés par la directive cadre sur l’eau (DCE) et participe à ceux de la directive cadre stratégie milieu marin (DCSMM) en limitant l’apport de polluants via les cours d’eau au milieu marin.
Il s’articule autour de 3 objectifs, de 14 leviers et 39 actions :
- le premier objectif concerne les actions concrètes à mener pour réduire les émissions de polluants d’ores et déjà identifiés ;
- le second objectif comporte de nombreuses actions de recherche et développement afin d’identifier les micropolluants présents dans les eaux et milieux aquatiques et de caractériser le danger associé,
- le troisième objectif va permettre de dresser des listes de micropolluants sur lesquels il y a intérêt à agir en utilisant les travaux menés dans l’objectif 2.

L’arrêté de désignation des zones vulnéables et toutes les cartes illustrant le nouveau zonage sont téléchargeables sur le site internet du bassin.
La Banque BASIAS recense tous les sites industriels et activités de service abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution environnementale, afin de conserver la mémoire de ces sites et de fournir des informations utiles aux acteurs de l’urbanisme, du foncier et de la protection de l’environnement.
Ce recensement est issu des Inventaires Historiques Régionaux (IHR) réalisés par département.
A partir de ce site, vous pouvez accéder à :
- La carte des sites géoréférencés sur un département ou une commune (SCAN 25 de l’IGN) ;
- La liste des sites d’un département ou d’une commune (sites géo-référencés et non géo-référencés) ;
- La liste des sites BASIAS pour les communes ayant disparu de la liste officielle INSEE.
La Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, et de l’Energie recense les principaux rejets et transferts de polluants dans l’eau, l’air, les déchets déclarés par certains établissements ; à savoir :
- les principales installations industrielles,
- les stations d’épuration urbaines de plus de 100 000 équivalents habitants,
- certains élevages.
Vous pouvez consulter ces données à l’échelle de la région, d’un département ou d’une commune ; de même qu’effectuer une recherche par type d’établissement, de polluant ou de déchet.
Enfin vous pouvez également visualiser cartographiquement ces données à l’échelle d’un département ou d’une commune.

L’étude, réalisée par le GERES en 2013, a permis l’établissement d’une vision prospective sur l’avenir de la filière hydroélectrique en PACA.
Y sont mentionnés l’état actuel de la filière (capacité, productible, gisement) et les perspectives sur ce thème. Les différents gisements ont été examinés (rivière, AEP, canaux..) avec toutes les précautions requises sur ces potentiels (économie d’eau pour les canaux, rivière et classement...).
Ce travail s’intègre dans le cadre de la mission « PHéE » (Petite Hydroélectricité et Environnement), co-pilotée par le GERES(1) et la MRE(2), qui rassemble l’Agence de l’eau, l’ADEME, le Conseil Régional, la DREAL et l’ONEMA. Ce programme a pour objet le développement et l’animation de la filière hydroélectricité en PACA, afin de rechercher la plus grande plus-value énergétique pour le moindre impact environnemental local.
On peut retenir de cette étude quelques chiffres clés :
• 3 660 MW de puissance hydroélectrique installée en PACA, correspondant à 14% de la puissance nationale (25 388 MW installés en France en 2012)
• 17 200 GWh annuels de production estimée en PACA, correspondant à 27% de la production nationale 2012 63 800 GWh produits en France en 2012), et équivalent à la consommation annuelle de 4 millions de foyers (4500 kWh consommés annuellement par un foyer, source ADEME)
• 400 millions d’euros de recettes publiques annuelles estimées
• 5 600 emplois en 2012 estimés
• 84 MW de potentiel hydroélectrique supplémentaire mobilisable en PACA, soit 400 GWh
(1) GERES : Groupe Énergies Renouvelables Environnement et Solidarités
(2) MRE : Maison Régionale de l’Eau
Pour télécharger l’étude et la plaquette de présentation : Cliquez ici

Le décret interdisant la mise sur le marché des produits cosmétiques gommants et exfoliants comportant des particules plastiques solides et des bâtonnets ouatés dont la tige est en plastique a été publié au Journal officiel le 08 mars.
Il entrera en vigueur au 1er janvier 2018 pour les produits cosmétiques et le 1er janvier 2020 pour les bâtonnets ouatés.

Publication I MEEM/Onema I Ecophyto I Août 2016
L’ONEMA avec le Ministère de l’environnement viennent de publier un guide des solutions exemplaires afin d’aider les collectivités à trouver des alternatives aux pesticides, en vue d’appliquer l’interdiction faite à partir du 1er janvier 2017 d’utiliser des pesticides.
Pour rappel, la loi sur la transition énergétique interdira à partir du 01/01/2017 l’utilisation de pesticides chimiques dans les jardins et les espaces végétalisés accessibles au public ; cette interdiction sera élargie aux jardiniers amateurs dès 2019.

Le Commissariat général au développement durable rappelle dans ce nouveau document les pressions exercées sur la ressource en eau en montagne, notamment du fait de la demande des stations de sports d'hiver. Le réchauffement climatique requiert une transition.
Résumé :
En montagne, la demande en eau s'accroît ponctuellement dans les stations de ski en période hivernale, sous l'effet des pics de fréquentation touristique. La satisfaction des demandes liées à ces afflux saisonniers de population (hébergement, restauration...) se cumule aux besoins quotidiens des populations locales.Â
Confrontées à une baisse tendancielle de l'enneigement naturel, sous l'effet du changement climatique, les stations ont de plus en plus recours à l'enneigement artificiel. Or l'hiver, les cours d'eau, en période d'étiage, sont au plus bas. Ces pressions sur l'eau peuvent entraîner une tension sur la ressource et des conflits d'usage. L'assainissement des eaux usées peut également s'avérer complexe en zone de montagne, les variations de population entraînant un accroissement ponctuel des volumes d'eaux usées à traiter.